Enseignement Supérieur au Bénin: L’inadéquation des programmes d’études aux politiques de développement du pays

Publié le par Gilles

        A y voir de près, les cours non actualisés de certains enseignants cachent plutôt une autre carence beaucoup plus préoccupante : ces cours s’inscrivent dans un programme qui est pour le moins étranger à celui du développement de notre pays. J’espère que nos dirigeants en ont un au moins.

Il est un secret de polichinelle que les études du supérieur doivent être une passion et non une résignation. Faites un listing des diverses filières de formation offertes par les facultés dans les universités publiques de notre pays, et amusez-vous à supprimer celles qui offrent une main d’œuvre au secteur industriel privé ; votre page restera presque encore bien remplie. Et vous entendrez partout aux lèvres de nos dirigeants que le secteur privé est le levier majeur du développement de tout pays. Une question se précipite alors à mes lèvres. L’Etat veut-il réellement aider ce secteur privé, ou préfère-t-il s’asphyxier par privation des ressources apportées par ce secteur ? Mr Régis Facia du patronat des entreprises privées, sur une chaîne télévisée disait en substance : « moi j’ai besoin des titulaires de BTS en transfert de courriels, et je n’en trouve pas parmi les jeunes étudiants sortis des universités, parce que celles-ci les apprêtent à tout sauf à cela » Fin de citation.

Ce monsieur parlait du problème capital auquel sont confrontés les jeunes étudiants en fin de formation. Si le secteur privé est ce qui créé la richesse et donc provoque le développement dans un pays, l’orgueil national ou tout au moins la fierté de la souveraineté devrait amener nos dirigeants, qu’ils soient de l’exécutif du législatif, du judiciaire ou encore de toute administration à circonscrire les besoins en personnels techniques de tout notre secteur privé. L’histoire de la Chine, du Japon, de l’Inde ou de la Russie peut faire école. En effet, une fois la maquette professionnelle du Bénin sera conçue avec précision des diverses priorités du secteur privé - créateur de richesse -, alors les concepteurs des programmes devraient être mis à profusion pour élaborer des itinéraires d’enseignements pouvant déboucher sur un profil type prêt à être absorbé par une entreprise. Et pour preuve. Pourquoi dans les collaborations bilatérales, les chinois importent de leur pays en plus de leurs technologies, une partie de leurs mains d’œuvres ? Pourquoi la plupart des entreprises des expatriés emploient aux postes des chefs services des mains d’œuvres importées ? N’allez pas chercher loin. La plaque bande locale de chercheurs d’emplois est presque dépourvue d’ingénieurs. Et pourtant, il existe des écoles professionnelles dans nos universités publiques ! Mais ce n’est que l’arbre cachant la forêt. Suivez   mon regard. C'est ce que je pense.

Publié dans Education

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